Project Description
Hotel Lorthiois – Leurent
Hotel Tiberghien – Beuvrard
62-72 Rue de Lille
TOURCOING
Maître d’ouvrage : CIR
Mission : Complète (Etudes + Exécution)
Architecte : Bureau Volant, Architecte
Surface de Plancher : 2011 m²
SHAB Logements 912m²
Coût estimatif : 2 510 000€HT
Avancement : Livraison decembre 2025

Le site est situé à Tourcoing, aux angles des rues de Lille et de Waily, dans le quartier du centre.
Il est aujourd’hui partiellement construit, et comporte trois bâtiments, constitués par deux anciennes maisons de maitres de la fin du XIXème siècle, et d’une halle datant du milieu du XXème siècle en fond de parcelle.
Le n°62 est l’ancien hôtel Tiberghien-Beuvrard, qui fut également jusqu’à il y a quelques années la bâtisse de l’ancien établissement Van Oost. Bel exemple de cette typologie de maison de Maitre, edifiée par l’architecte Jean Baptiste Maillard (1857-1929). Elle possède une enveloppe en maçonnerie de brique et pierre de taille, particulièrement ouvragée.
Elle se développe sur 2 niveaux dessus le rez de chaussée et possède un entresol, qui faisait office de cuisine, et qui était accessible par le personnel un escalier de service située à l’angle nord-est, encore existant.
Les menuiseries extérieures sont en bois. Elles sont composées d’ensembles de grandes dimensions, aux impostes cintrées et compartimentées côté rue.
Les châssis sur rue s’insèrent de façon harmonieuse dans la façade, derrière un couronnement du sous bassement que constitue une balustrade en pierre, faisant office de garde-corps.
La façade de l’étage coté rue est agrémentée de 3 balcons en pierre, aux gardes corps en fer forgés. Elle est couronnée par un premier cheneau en pierre, surmontée d’un second cheneau en bois qui s’insère entre deux lucarnes en pierre de taille.
Les couvertures sont constituées des charpentes bois à brisis, ces brisis étant recouverts d’ardoise naturelle.
Le terrasson, non visible depuis la rue, est réalisé en zinc, et accessible par un édicule qui venait chapeauter l’escalier de service de l’angle Nord Est.
L’accès historique à la bâtisse se faisait par le grand ensemble vitré situé en pignon, donnant dans un petit jardin en bordure de la rue de Waily. Cet accès est reconstitué derrière la grille sur rue qui a été recrée.
La cage d’escalier principal est éclairée naturellement par un grand vitrail, composé de carreaux de verre peint sertis au plomb dans une armature métallique.
Les escaliers en marbre et les gardes corps sont de très belle facture, et en très bonne état de conservation. Ils sont préservés et restaurés.
L’édifice bénéficie d’une préservation intérieure d’une rare qualité, notamment au niveau du rez de chaussée, pour lequel on retrouve les anciennes pièces de vie, parquetées en chêne, les murs étant recouverts de panneaux de bois ouvragés.
Les anciennes cheminées ont été préservés, ainsi que les plafonds moulurés en stuc.
Cette bâtisse dispose, sur sa frange Ouest, d’un accès carrossable construit à simple rez-de-chaussée dans toute la largeur du bâtiment principal, qui faisait office de porte cochère.
L’ancien établissement Van Oost possède un jardin en pleine terre avec quelques sujets d’arbre remarquables. Ce paysage a été préservé.

Au n°72, on retrouve la même typologie de maison de maitre de la fin XXieme.
Il s’agit de l’Hotel Lorthiois-Leurent, qui a été édifié en 1896.
La bâtisse est signée de l’architecte tourquenois Jean Baptiste Maillard (1857-1929). Elle comporte également 2 niveaux sur rez de chaussée et un entre sol.
La façade sur rue est en pierre sur toute sa hauteur. Elle est composée de travées et de fenêtre ordonnées, symétrique et axée sur la porte d’entrée qui donnait directement sur la rue de Lille. Elle est percée d’ouvertures régulièrement disposées, par des fenêtres aux linteaux droits.
Elle possède une porte cochère sur la gauche qui rompt élégamment cet ordonnancement, et permet l’accès sur l’arrière de la parcelle.
La façade, couronnées par un cheneau en pierre, est surmontées d’un brisis en ardoise naturelle recevant des lucarnes en pierres qui complètent cet ordonnancement. Le terrasson est en zinc.
L’intérieur de l’édifice est bien préservé dans ses parties communes, constituées notamment d’un escalier magistral en bois, donnant sur un hall d’étage aux colonnades de stuc qui viennent encadrer les portes qui donnaient sur les pièces de vie. Le décor, éclectique, est essentiellement de style néo-Renaissance
Cet escalier était éclairé naturellement par une ancienne verrière en verre peint, sertie au plomb dans une structure en croisé d’ogive métallique, et recouverte en toiture par une ancienne verrière, aujourd’hui disparue.
Sur le fond de la parcelle du n°72, une troisième bâtisse, occupée par des ateliers d’époque plus récente, Il s’agit d’ un petit magasin industriel couvert de trois sheds abritait vraisemblablement le négoce de blouses Callens-Delécluse attesté en 1930
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Vie de chantier…

Journées Européennes du Patrimoine des 16 et 17 septembre 2023.
Présentation du projet par le Maitre d’Ouvrage, et atelier de taille de pierre animé par l’entreprise Gerard Denis.




